Les expirateurs

Comme pour inspirer, il existe, pour expirer, 2 grands mécanismes, très différents :

Etirement de la colonne - Blog Yoga Eveil
Flexion de la colonne (Photo © Bruno Rizzi)

Soit un mécanisme thoracique : on « ferme » la cage thoracique (tout comme, dans les inspirations costales, on ouvrait cette même cage). Cela se fait grâce au grand droit pour abaisser le sternum, puis par les obliques pour abaisser les côtes au niveau des côtes de la taille. Cette expiration s’accompagne d’une flexion de la colonne. Ces façons d’expirer sont très naturelles, même si on souffle davantage. Elles permettent de retrouver une qualité de spontanéité du mouvement respiratoire. Elles s’associent bien avec le soupir.

Krishnamacharya dans Mulabandhasana

Soit un mécanisme abdominal : on fait remonter l’abdomen (la « bulle d’eau »), vers l’espace thoracique. ceci comprime les poumons (tout comme, dans les inspirations diaphragmatiques, on abaissait cette « bulle d’eau » pour expanser les poumons). Cette expiration doit démarrer au périnée. Le muscle pubo-rectal est un muscle « élévateur », sa contraction remonte l’anus et le plancher de la cavité rectale et vaginale. Il entraîne la mise en tension du transverse abdominal inférieur, ce muscle tendu entre les iliaques, qui est un expirateur, et repousse les viscères vers le haut, ce qui refoule le diaphragme.

Les abdominaux sont donc expirateurs. L’action de ces muscles va toujours aboutir à diminuer le volume du poumon.

Leur bonne utilisation fait « grandir, mincir », et permet le gainage, le manchonnage du rachis lombaire.

Si le diaphragme peut remonter à l’expiration, la taille va se galber, tout va remonter et pousser encore vers le haut, vers le redressement.

Ce qui veut dire que si nous sommes toujours bien placés, si nous gardons l’auto grandissement, si la respiration est libérée, nous n’avons pas besoin de faire des renforcements abdominaux.

Expiration spontanée
Rappelons que dans une respiration spontanée, il n’y a pas nécessité d’un travail musculaire car l’expiration est due globalement, à l’action de l’élastique pulmonaire.